mardi 21 octobre 2014

Pai, ou la montagne de la deuxième désinhibition.

Il était onze heure ce matin là à la gare de Chiang Mai.

L'homme assis sur un masseur automatique attendait que la batterie de sa tablette se recharge, après avoir du se battre pour comprendre le petit homme qui venait de lui arracher la prise sous le nez. Il avait du payer 20 bahts pour utiliser le courant. Sacré pays.

Il jouait comme à son habitude avec son chapeau entre ses doigts, attendant l'heure de départ de son bus. Il avait le visage marqué par la fatigue, ces quelques jours a Chiang Mai l'avait épuisé. Sa méditation l'avait presque vidé, et il esperait vraiment son séjour à Pai comme reposant.

L'horloge devant ses yeux se rythmait de son tic tac universel, mais ne semblait pas avancer. L'homme en profita pour regarder autours de lui, à la recherche d'une petite échoppe où il pourrait acheter de l'eau. Enfin, l'heure semblait s'être réveillée. Il reprit son sac à dos et acheta de l'eau avant de monter dans le mini van qui l'attendait.

"- J'espère que ca va le faire quand même, dit une voix dans le van.

- Où qu'on aille, on entend parler français dans ce pays, répondit l'homme avec un sourire."

Il venait de rencontrer deux français qui était venus en thailande chercher les parois d'escalades, réputées mondialement.

"Bien qu'ils aient l'air sympas, pensa l'homme, ai je envie de voir des français en ce moment ?"

Il n'eut pas le temps de répondre à sa question, que les décors autours de lui se mirent à se transformer pour pénetrer dans une jungle immense. Les arbres semblaient s' élever à plusieurs dizaines de mètres de hauteur, les lianes ne laissaient pas voir quoi que soit, et la jungle ne semblait laisser pouvoir circuler que les serpents et les papillons géants.
C'est lors de la pause au milieu du trajet que l'homme alla parler aux deux autres français, n'arrivant pas à garder pour soi son étonnement, et souhaitant partager son sourire de gamin collé au lèvres, qui ne semblait pas vouloir disparaitre.
Un autre français se trouvait dans le van, il habitait depuis quelques temps à Pai. Cela faisait tout de même quatre français sur neuf personnes dans le mini van hyper climatisé.

L'homme, au fond, regardait la jungle et les montagnes se surplomber, lorsqu'il entendit "le petit jeune au fond cherche aussi une guest house". Cela ne fit que confirmer son sourire et à la sortie du bus, une fois à Pai, leur en fit un remerciement. Ils avaient tout trois le même âge. C'est à partir de ce moment qu'ils ne se quittèrent plus.

Ils marchèrent alors en ligne dans les rues en carré de Pai, à la recherche d'un endroit où dormir. Ils traversèrent les petites échoppes alimentaires, les bars, et les guest houses, essayant de ne pas se faire ecraser par la fourmilliere de scooters qui tournaient en tout sens dans la ville. Ils traversèrent un pont en bambous qui devint par la suite leur QG à chaque fin de soirée. Et enfin, guidés par un suisse, ils trouvèrent de petites huttes sur pilotis et mousticaires comprises pour un prix presque modique. Ils décidèrent de s'y installer pour la nuit.

"Ne vous inquietez pas les gars, je compte pas rester la, demain j'irai chercher une autre guest", rassura l'homme au chapeau.

Et ils y restèrent trois nuits.

Après s'etre battu avec les moustiques, lavés, et avoir ressenti la faim, ils déciderent de (...)

(le texte suivant a été censuré par l'édition, veuillez nous excuser du dérangement dérangé, ndlr, la direction)

(...) padthai dans une petite bicoque (...) rencontrerent beaucoup de (...) souriants et se laissant porter par la douceur de vivre, ils (...) bar sous les étoiles (...) finirent sur le pont de bambous (...) locations de scooter pour arpenter les routes au milieu de la pampa thailandaise (...) à la découverte des chutes d'eau, où l'homme au chapeau décida de remonter la piste de la rivière, rencontrant un local, machete a la main (...) la nuit fut intense, ne comprenant pas pourquoi la lune était coupée à l'horizontale (...) un son récurent toute la nuit se faisait entendre à travers les parois fines de la hutte (...) petit déjeuner offert par la guest house bien que (...) buddha blanc gigantesque les surplombait (...) une nuit de plus (...) l'homme décida qu'il était temps de partir plus au nord rechercher une tranquillité qu'il n'avait pas encore réussi à trouver.

Il était heureux d'être venu dans ce village, mais l'était encore plus de partir.

Après un dernier padthai, il prit la direction de la station de bus où il trouva le guichetier qui se confondait en excuses de lui avoir indiqué une mauvaise heure de passage du bus. Il devait attendre deux heures de plus. La tranquillité n'était pas pour de suite.
Il avait prit la décision de partir à Mae Hong Son, petite bourgade du nord, où avait il entendu, il y avait beaucoup de moins de touristes. Grand bien lui en prit, pour son bien être et celui de son portefeuille. Les adieux aux autres français ne fut pas déchirants, bien au contraire, ils partageaient le même sentiment. Ils se retrouveraient un jour, et dans le cas contraire, ils étaient heureux d'avoir partagé ce moment ensemble.

L'homme, le chapeau à la main, ne regarda pas en arrière quand il monta dans le bus, mais eu une dernière pensée envers ce monde de hippie qu'il aurait été ravi de rencontrer quelques années auparavant. Il voyait enfin ce que les anciens appelaient "le passage du temps sur la conscience". Il tira le rideau et se battit avec sa tablette qui lui avait encore effacé ses écrits. Il soupira et s'endormit lourdement.



2 commentaires:

  1. La mere de l homme au chapeau et son compagnon etaient eux aussi dans une jungle mais dans cette jungle urbaine que represente Paris et ses environ. Ils marcherent des kilometres, prirent des trains sous terre mais des trains trop petits pour contenir tout ce monde. Et bien souvent, la mere de l homme au chapeau se retrouverent serres au milieu d une foule bigaree. Elle souriait a tous ces gens, mais bien peu lui repondire. Ils etaient tous plonges soit dans leurs telephones, soit dans un livre, soit tout simplement dans leurs pensees.
    Au sortir de la, ils trouverent enfin le M majuscule ou le geant en salopette rayee leur faisait signe. En se faufilant, ils arriverent a acheter de quoi se susbtenser et furent tristes pour la nature en voyant tout ce plastique. Mais la mere de l homme au chapeau eu les yeux qui se mirent a petiller. Le geant avait un bon cote, il avait le pouvoir de les mettre en contact avec le monde exterieur et elle pourrait continuer a lire les aventures de l homme au chapeau.

    La mere de l homme au chapeau continue a chercher les accents sur sa tablette...

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    1. C'est beau, merci beaucoup! (Il suffit de rester appuyer sur la touche de la lettre souhaitée pour avoir l'accent) tu devrai ecrire une histoire en parallele, la tienne!

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