lundi 29 décembre 2014

Merci la tortue


Je ne regrette rien, non, parce qu'enfin, copain Romain, vieille connaissance grenobloise dont nous n'avons eu de cesse de se poursuivre durant des années sans vraiment partager de véritables moments ensemble, et moi même, nous sommes retrouvés à Bangkok pour partir ensuite immédiatement au Laos. Et ça, ça n'a pas de prix !


Voila toute la raison de ce suspense intenable dont vous avez été pris pour cible ! Beaucoup d'émotions plus tard ("ah, ca va mec ?...") et quelques enguelades avec les thailandais de bangkok que je ne supporte de moins en moins à chaque passage dans cette ville, nous voila en attente de notre bus dans la fourmilliere qu'est la gare.

Les voyages ont du bon. Jamais plus je ne me plaindrai dans un transport en commun.

Bangkok - Don Det (Laos) : 24h de bus, tuktuk, taxi pickup (10 personnes autorisées, au moins 25 à bord, mais ça c'est pas dérangeant, c'est que c'était jour de marché, 4h de route sans pause mis à part changer une roue, c'était un trajet unique en son genre, marqué au fer rouge sur ma jambe gauche) et enfin bateau.

Du traffic, des fourmillieres de restaurants, des transports et nous voilà à la frontière laossienne à marcher comme des réfugiés dans 500m de No-man's land.


Frontière laossienne,  no man's land sauf pour les banques


Un tampon en plus, des billets de banque en moins, le sourire chargé à bloc et le Laos à nos pieds.


Premières impressions, pays chaud et humide, vraiment pauvre, peu peuplé, des rizières, des vendeurs à la pelle de rats ou de chats grillés sur stick, des déchets à perte de vue, des sourires qui me semblent vrais, et le Mékong. Ce n'est pas un ruisseau, ça c'est sûr. Ça ressemble à une mer. Nous sommes sur les "four thousands islands", les 4000 îles, et le Mekong en recouvre les terres alentours. D'où son appellation, les 4000 îles.

Vue de mon hamac sur le mekong

Nous arrivons à Don Det, très petit village, prenons un bungalow au bord du ruisseau, coté "lever de soleil", il n'y a personne ou presque sur l'île, pîle poil ce que nous voulions. Nous rencontrons Caroline qui semble aussi perdue et étrange que nous le sommes, et s' incrustera de manière naturelle dans notre monde, celui des rêveurs éveillés.

L'une des plus belles photos que j'ai pu prendre ces derniers temps et que personne croira qu'elle est de moi. Coucher de soleil sur le Mekong.

La premiere journée se fera pas trop mouvementée. Ni la deuxième à vrai dire. Levers de soleil, Petits déj, jeux, siestes, restaurants, ballades, bar, couchers de soleil, rencontres.

Lever de soleil toujours sur le Mekong, il est vraiment grand ce Mekong

Aujourd'hui, notre challenge : pétanque et pastis. Il nous manque qu'à trouver des adversaires. Affaire à suivre en terre inconnue.

Les 4000 couleurs des 4000 iles

mardi 23 décembre 2014

De retour sur la toile !

Ca y est, me voila de nouveau libre comme le vent. A quelques détails près. On dira plutôt que je me sens vent avec un arriere son de rivière qui s'ecoule. 


Bon la route en autostop se fait toujours de maniere aléatoire (et j'ai pas perdu la main, ahah, blague, ndlr), et cette fois, c'est une maman, Sue et ses deux enfants de 16 ans qui me prend dans sa voiture. 

Vie merci, je commencais à devenir fou avec toutes ces mouches qui semblent se reproduire au moindre contact de ma peau. C'est un fléau. Quoi qu'il en soit, voilà mon trajet jusqu'à Perth organisé, car je dois y prendre un avion le lendemain matin, tôt, très tôt. Tout en sympathisant dans la voiture avec ses occupants, je me retrouve sur une plage magnifique de sable blanc, Cottlesloe, avec cette maman et son troisieme fils, atteint d'un autisme léger. Et finalement, me voilà en train de cuisiner pour la famille entière. Après un repas frugal, me revoila sur la route où j'atteint finalement l'aéroport. Coût total de la journée, repas et transport compris, 2$80.


Je m'inquiétais de savoir si je pouvais dormir dans l'aéroport, j'aurai plutôt dû m'inquiéter de le faire plus tôt, car je n'ai pas eu un siege de libre de toute la nuit tant le monde semblait s'être évanoui dans le hall. Quelques 9h plus tard, me voilà, ivre de fatigue, en pleine crise de panique de monter dans l'avion. Mais heureusement, une tortue me regarde juste avant d'embarquer, et me dit "fonce mon petit, tu va rigoler et surtout pas le regretter".

Ahah je rigole là. Mon sac à dos, avec ma vie dedans, s'est "égaré" quelque part en malaysie. Mon taxi me fait faire des dépenses de touristes en me trimballant dans toute la graaaande ville de bangkok pour avoir trois sous de plus. Et ma commande de padthai aux oeufs se transforme en riz frit au poulet. Ahah je rigole et je ne regrette rien, oh non. Et pourquoi ? Parce que.. vous le saurez dans mon prochain article ! Oui oui des semaines sans écrire, et deux jours de plus pour savoir pourquoi. Ah la vie est injuste.

Bangkok, 3e edition, de passage furtif.