jeudi 29 janvier 2015

De Luang Prabang à Vang Vieng

Coucher de soleil, Luang Prabang

Luang Prabang, literallement "à l'image du Bouddha Royal", est une ville du centre nord laossien, à la confluence du Nam Khan et du Mékong à 300km au nord de la capitale, Ventiane. C'est la capital de la province de Luang Prabang,  et sa population est de 50000 habitants. Le vieux centre ville est classé a l'UNESCO, site mondial d'héritage culturel. (Wikisource)

La route de Luang Prabang,  dans les montagnes est incroyable

Premier contact, il fait froid. Suite à notre voyage difficile,  Romain et moi nous sommes mal compris et nous partons chacun dans une guesthouse différente.  Caro que nous avons rencontré sur les 4000 iles est là aussi.
Je suis tombé malade à cause d'un mélange bouffe et temps froid. Ça faisait un moment que je n'avais pa eu aussi froid. C'est vraiment incroyable que j'ai pu y être habitué à une époque.
J'ai passé la journée assomé par une étrange maladie, et les copains m'ont apporté un remède sous la forme de frites, d'oréos et de coca. Après ça,  me sentant mieux, nous sommes allés au marché au marché de nuit pour acheter des pull over. Après ca tout semblait enfin parfait.
On est resté 5 jours, et c'est bien plus qu'il n'en faut, pour marcher au travers de cette ville étendue en long, et alentours. Tout semblait si français ici. Les batiments avaient une french touch sur leur architecture d'origine laossienne. On pouvait lire du français sur tous les batiments officiels (écoles, banques, mairie, etc..). C'était intéressant,  surprenant même. Je ne m'attendais pas que l'indochine ait pu marquer si profondement ce pays. Jusqu'à Luang Prabang,  ce n'était pas si évident de le remarquer. Là,  c'était naturel de lire des panneaux en français. On a vérifié parce que nous croyions que les francais et les allemands étaient les premiers touristes de ce pays, mais apparement,  ils sont juste plus bruyant. Ils sont classés 7e et 9e au classemnt des pays visitant le Laos. En premiers sont les thai, les vietnamiens et les chinois. Ca n'aurait pas du nous surprendre.
La bas, j'ai rencontré de nouveau Carina, elle était dans l'avion avec moi quand je suis parti de Belgique. Elle avec deux autres amis, et nous avons partagé notre temps ensemble jusqu'à Vang Vieng, la ville suivante de notre programme.
A Luang Prabang, nous avons beaucoup marché pour voir les alentours, et nous avons laissé le flow guider nos pas.

Cascade de Kuang Si, l'une des plus belles cascades d'Asie du sud est.

Nous sommes allé à la cascade de Kuang Si, qui est l'une des plus belle cascades d'Asie du sud est. C'était magique. (Regardez la video suivante pour comprendre un peu mieux). Cette cascade est séparée en plusieurs piscines sur différents étages.

Les différents bassins de la cascade, petit échantillon.

C'était vraiment peuplé et bruyant, mais nous nous sommes sentis assez vaillants pour escalader une partie de la cascade et tomber la dessus :


Avec Romain, nous avons volé un radeau en bambou, et sommes partis à l'aventure sur une des piscines superieures, comme deux pirates aventureux, pagayants sur cette belle partie d'eau calme, entourés d'arbres centenaires et merveilleux. Nous étions deux pirate du Mékong.  Ou presque. Nous n'avions pas de rhum. (Boiredu rhum avant onze heure du mat' ne fait pas de vous un alcolique, mais cela fait de vous un pirate. Pour information).

Deux pirates de la nouvelle génération! 

Nous avons trouvé un bar sympa où chiller, avec une vue sur la deuxieme rivière de Luang prabang. Son nom "Utopia".
Luang Prabang est l'une des villes les plus touristiques du pays. Tout les prix suivent en conséquence. Et très rapidement. Une chambre dans cette ville équivalait a deux nuit à Thakhek, et trois à Don Det. La guesthouse ou nous étions était peu chère, Moukdavan, mais on ne peut reserver à l'avance, il faut tenter sa chance chaque jour.

Moines sur le pont de bambou de Luang Prabang. 

Je ne savais pas tout ca avant d'y aller de moi même.
Nous avons finalement décidé d'aller a Vang Vieng,  au sud. Où il fait plus chaud. Où peut être il y aura moins de falangs qu'à Luang Prabang.  Quelle naiveté.

6h de bus plus tard...

Vang Vieng

Vang Vieng est... étrange... dans le bon sens du terme. C'est comme une ville pour faire la fête, mais sans vraiment de réelle fêtes. Shots d'alcool grauits, drogues et autre moyens de s' amuser font decette ville un endroit intéressant à visiter. Autours de la ville, il n'y a que des montagnes et des rivières entourées d'autres montagnes. A l'intérieur,  les bars se succèdent aux restaurants, guesthouses, tours opérateurs et ATM (distributeur d'argent). C'est vraiment irréel de se ballader dans ces rues au lever du soleil.

Craquage total des français, assiette de fromage, assiette de charcut', Chablis 2008. Oui oui, ça manque.

Au moins, les températures étaient correctes, même la nuit.
 Nous étions là,  Carina, Ninni, Romain et moi, a essayer de comprendre cette ville. Mais une fois de plus, la vie a choisi pour nous nos activités, et chacun marchait sur son chemin, vaquant à ses occupations. On savait que le chill (endroit pour se relaxer, avec des hamacs, matelas, et coussins) de l'hotel serait notre point de rencontre. Pan's Place est une bonne guesthouse où rester quelques jours. Peu chere si vous êtes deux. Dortoirs sympa aussi.
Nous sommes allés au Blue lagoon,  un endroit ou l'eau d'une rivière est bleue claire, on peut nager dedans, ce que nous avons fait,  et on peut même grimper à un arbre pour sauter dans l'eau. C'était vraiment rempli de monde, tant que je me croyais un peu dans un centre aquatique municipal. Je n'ai pris aucune photo car je me suis senti oppressé par tous ces gens qui le faisait. Et l'endroit était pas si grand que ça. Il y avait aussi une vaste caverne, où il fallait emprunter de magnifiques escaliers de pierre pour y accéder. C'était si grand à l'intérieur que nous avons décidé de rester dans la première salle pour y savourer sa beauté naturelle. Un ouverture dans la montagne nous laissait profiter d'un magnifique coucher de soleil. On aurait pu parler d'un endroit presque parfait, si seulement ce n'était pas aussi peuplé.
Le truc super cool la dedans, c'est le chemin pour y aller. On a loué des vtt, oui oui des vtt, pas des vélos super pourris. Des vtt. La grande classe de se laisser aller sur tout types de chemin de montagne. Un peu cahoteux parfois, mais hé! On avait des vtt!

Petite ballade au soleil couchant.

On a rencontré Marion également, la bikeuse qui fait un tour d'asie du sud est. Celle qu'on avait rencontré a Thakhek, et qu'on surnomme la Manolette. Elle venait tout juste d'arriver quand je l'ai trouvé, presque toute perdue sur son vélo. Elle est resté (un tant soit peu vu son energie de "je-peux-pas-vraiment-rester-immobile") 2 ou 3 nuits dans la même guesthouse que nous.
Il y a beaucoup de choses a faire à Vang Vieng. On peut aller faire du tubing (grosse journée a picoler assis sur des grosses bouées glissant sur la rivière,  chaque bar en bord de rivière lance une corde pour ramener au bord et vous donner des free shots) (autant dire que c'est totalement ce pourquoi nous étions là) (j'espère que vous savez lire l'ironie). On peut louer des buggys, scooter, moto cross, et vtt pour découvrir la région. Faire un tour en mongolfiere, au lever du soleil ou à son coucher. On peut aller chiller et rencontrer du monde dans les bars (beaucoup de bars diffusent la série Friends en boucle). On peut y faire de l'escalade et des randos... tant de choses que vous n'aurez pas le temps de vous ennuyerr
Mais, parce qu'il y a toujours un mais... nous n'avons pas fait comme la masse, et nous avons passé notre temps à marcher et voir les alentours. Et c'était GENIAL de voir des montagnes,  et être totalement rechargé par elles. Les montagnes francaises commencent à me manquer un petit peu.
Vivre en ville, c'est just trop. Ça faisait longtemps qu'on avait pas été au milieu de nulle part, dans la nature. Donc maintenant nous sommes parti en direction du nord et de Phonsavan, pour aller voir la plaine des jarres.
C'était vraiment sympa de vous avoir autours de nous les copains et d'avoir partagé ces moments avec nous. Merci beaucoup du fond du coeur!


samedi 17 janvier 2015

La boucle de Thakhek (Thakhek Loop)

Lotus origami, offert par une belle rencontre sur la route.

Quand finalement ils arrivèrent au centre de Thakhek, ils étaient vraiment fatigués. Tous les deux étaient enervés par le système de transport de ce pays. Après quelques hésitations, et quelques tours dans le centre, ils n'avaient toujours pas trouvé de guesthouse.
"Je m'en fout, j'ai besoin de manger quelque chose et de prendre une douche" dit Romek.
"Ouais, mais peut etre qu'il faut qu'on trouve une guesthouse pour ça" grogna Matt.
Après que Romek eut battu à mort Matt, et laissé sur la place centrale, un homme venant de nulle part apparu et leur dit qu'il y avait une guesthouse à cinq minutes de marche. Romek prit Matt sur ses épaules, les sacs en bandouillère, et marcha en direction de l'Inter Guesthouse.
Beau coup de chance, il y avait des chambres de libre, et ils prirent chacun leur douche après avoir mangé de la soupe. Ils dormirent très profondement après ça en regardant les tortues ninja.
Ils se réveillèrent au petit matin, frais et fringuant, prêts à préparer la belle boucle de Thakhek qu'ils souhaitent faire en scooter. Ils rencontrèrent Altaï, une francaise qui habitait cette ville depuis un an. Elle était également la cousine d'un ami de Matt. Ils allèrent petit déjeuner à midi avec elle pour parler de leurs voyages, expériences et quoi faire aux alentours. C'était une journée paresseuse. Comme tant d'autres. Ils réservèrent les scooters pour le matin suivant. Les scooters étaient chinois. Comme quoi. Ils s' arretèrent regarder le coucher de soleil sur le mékong et la Thailande de l'autre coté de la rivière. Après une bière, Romek presque en état d'ébriété, décréta qu'il était temps d'aller se coucher.
"Réveille toi, espèce de francais paresseux" dit Matt "il est presque 7h"
"Non... laisse moi dormir encore un peu maman s' il te plait..." murmura Romek.
Matt sortit de son lit, attendit une petite minute, et regarda Romek avec un mince sourire. Il se leva, mit son t-shirt, et avec un sourire sadique tira la couverture de Romek en chantant à tue tête "la vie en rose" de sa belle et profonde voix matinale. Romek sauta sur le lit, tremblant, et effrayé que quelque chose ait pu se passer. Ses yeux s'agitaient en tout sens, et il vit Matt lui souriant.
"T'es pas un vrai pote, tu sais ça? " dit il plus qu'il ne le demandait.
"Aujourd'hui, on prend la route et va manger des kilomètres mec!"
"Ah ouais, j'avais oublié, merci mec, t'es un vrai pote en fait" souria Romek.
"T'es un peu lunatique dans le genre, va te faire soigner, mais, hey, ça te dis un bon petit déj ?" demanda poliement Matt.
"Ouais, et pas qu'un peu!"
Quand ils étaient enfin prêts, assis sur les scooters, les sacs enfermés dans la guesthouse, il était presque dix heures et demi. Ils étaient dans les temps. Ils démarrèrent les scooters, et ils sentirent l'air pollué de la ville leur caresser le visage. C'était fait, ils étaient de nouveau sur la route.


Pour réellement comprendre ces quatres jours de voyage, nous devons nous référer au rapport de la FPL (Falang Police in Laos)

Jour 1.
Thakhek - Konglor : 180km, 9h de route, 2 chambres a air, 1 pneu.

La première partie de la route jusqu'a Namkhone pour ces deux jeunes hommes, très gentils au demeurant alors que nous écrivons ce rapport, fut monotone et sur une route nationale pas forcément très belle. C'est le genre de seule route qui traverse le pays (route 13). Pas vraiment belle, mais ces deux hommes souhaitaient faire la pire partie en premier. Ils s' arretèrent manger à Namkhone,  avant de tourner à droite en direction de Konglor. Premier pneu crevé, ils durent le changer, nous vîmes Matt casser ses lunettes de soleil, et le mécanicien lui rendit une pierre présent sur son collier qui venait de casser.
Puis, la route de montagne se montra. Pas beaucoup de traffic, et ils purent s' arreter souvent pour admirer les paysages des points de vue présents le long de la route. Ils ont même fait une siest au milieu de nulle part. Les fous. Ils ne nous ont toujours pas vus. Nous sommes discrets comme le vent dans les arbres.
Vingt kilomètres avant d'arriver à Konglor, le même pneu creva une nouvelle fois. Il n'y avait qu'une famille aux alentours et pas de mécaniciens. Romek partit au village précédent en chercher un. Mztt resta avec la famille, essayant de communiquer avec eux, au milieu des cris de "Falangs" d'un jeune enfant. (Falang signifie gentillement Touriste). Ils lui dirent de pousser son scooter sur 5km pour trouver le mécanicien,  et lui essayait de leur faire comprendre que son ami était parti en chercher un. Après une dizaine de minutes, Matt était l'attraction de la journée, entouré par des enfants et la famille au grand complet. Il décida de pousser le scooter pour avoir un peu de calme, mais lorsqu'il prit le premier sac sur son dos, ce dernier cassa, et toute la famille se mit à rire bruyamment. Matt semblait presque à bout. Nous pensions venir l'aider lorsque Romek choisit cet instant précis pour se montrer, un mécanicien derrière lui sur le scooter. Ils réparèrent la chambre à air, mais ils comprirent vite qu'il fallait également changer la roue, défectueuse. Ils partirent ensemble vers le garage du brave homme. Nous avons dû jouer le role de locaux lorsqu'ils nous ont croisé. Le mécanicien, comme la nuit commençait à s' installer, ouvrit son garage pour eux et s' attela à changer la roue.
Un autre laossien vint, et demanda s'il pouvait utiliser ses outils pour resserrer deux trois vis. Une fois fini il paya le service en donnant un rat mort et dépecé à la famille du mécanicien. Matt et Romek n'en crurent pas leurs yeux tant la situation semblait irréelle. Ils rigolèrent beaucoup. Finalement ils reprirent la route, et firent les derniers 20km de nuit. Lorsqu'ils arrivèrent à Konglor, Romek fut vraiment surpris de voir à quel point le village s'était transformé en quelques mois. Ils ne reconnaissait presque rien et ils allèrent par de petits chemins où nous les avons perdu de vue. Nous les avons retrouvé un peu plus tard dans une guesthouse à proximité de la fin de la route. Ils étaient déjà endormis.

Coucher de soleil aux alentours de Konglor
Jour 2.

Nous avons demandé au bus (la guesthouse faisait aussi office de gare routière) de klaxonner longuement lors de son départ à six heures du matin. Juste pour les aider à se reveiller.  Cela marcha au milieu des cris typiquement français lors d'un réveil difficile : Putain, mais ta gueule!" La douceur et la gentillesse incarnée.
Aujourd'hui ils n'utilisèrent pas leur scooter pour aller petit déjeuner, où ils rencontrèrent les espagnols que nous avions mis sur leur chemin pour qu'ils puissent partager le prix du bateau dans la cave de Konglor. Ils parlèrent beucoup et décidèrent aux alentours de onze heures, d'y aller et d'entrer dans le parc national et la foret de Konglor. il n'y a aucun impact humain sur la forêt, ce qui en fait sa beauté. Les arbres ont l'air centenaires. Nous avons réussi à infiltrer un de nos hommes comme guide de la cave. Ceci est son rapport sur la traversée de la montagne et sur leur réactions :
"Purée, c'est grand. Immense, noir, aucunes lumières,  et humide. Ça ressemble à Choranche mais en beaucoup plus grand. Il y a des petites parties où il faut marcher à travers des milliers de couleurs se refléchissant dans les stalagmites et stalagtiques. Il n'y a aucune sécurité et tout est laissé à l'intelligence des visiteurs de ne pas toucher. Quarantes minutes de bateau plus tard, de l'autre coté de la montagne, il y a un petit village où on peut se restaurer avant de repartir sur le même chemin en sens inverse. C'est une merveille de visiter ces caves" le guide nous raconte. Mais il nous a aussi dit que pour vraiment comprendre la sensation, il aurait fallu que nous soyons nous même à l'intérieur. Mince.
Dehors, ils prirent le temps de se baigner dans la réserve de pêche, et ils profitèrent du soleil. Matt prit quelques précieux instants pour flâner à travers la forêt. Ils allèrent ensemble manger un repas ensemble. Dans l'après midi, Romek and Matt décidèrent d'errer à travers le village d'un pas lent et paresseux. Ils ont trouvé le restaurant "le mec qui coupe ses légumes le plus lent du monde mais apres une heure et demi d'attente c'était bon malgré tout" où ils mangèrent avant de retourner dans leur chambre y dormir. Rien de particulier à rapporter aujourd'hui.

Forêt inondé par le barrage de Laksao

Jour 3.

Konglor - Phosy Guesthouse : 150km, pas vraiment ce que l'on appeler une route, mais sableuse et terrreuse. Beaucoup de travaux (au Laos nous détruisons les routes sur 50km pour mieux les refaire, mais pas trop vite non plus.)

Nous les avons suivi le long de cette route, très belle avec beaucoup de lacets sur de la route de montagne. Mais il faisait froid, très froid sur le dos du scooter. Ils prirent leur temps sur la route jusqu'à Laksao. Ce n'est pas vraiment une belle ville, et envahie de sable. Nous ne savons pas comment ils ont reussi à gérer ceci et à se protéger. Nous avons dû nous protéger pour éviter de manger tout ce sable volant. Ils reussirent à garder le sourire, ceci est très courageux. Ils essayèrent de trouver les sources froides indiquées sur la carte, mais après plusieurs essais infructueux sur plusieurs routes, ils trouvèrent seulement un terrain de cross, où ils s'amusèrent pendant une heure pour tester les scooters.
Après Laksao, pour 50km, il n'y avait plus de route, seulement un chemin à travers la montagne. Matt eut un petit accident quand ils ne vit pas un trou sur la route à cause des nuages de sable volant. Il tomba dedans. Il semblait okay, nous ne l'avons pas aidé. Ils s' arretèrent quand ils arrivèrent de nouveau sur la route. Ils commençaient à péter les plombs, par fatigue nerveuse. Mais autours d'eux, ils remarquèrent que tout était inondé. Seule la route était plus haute que le niveau de l'eau. La région entière a été inondée après la création d'un barrage, et toute la forêt aux alentours semblait morte, en attente du moment où l'eau partirait pour renaître. Même pour nous, FPL, c'est un sentiment sans voix qui nous guidait et nous prenait aux tripes.
Romek et Matt était en train de se disputer sur le nombre de kilomètres qu'ils leur restaient à parcourir.
"Je t'assure, j'ai vu un panneau avec marqué Sabaidee Guesthouse, tu sais celle où on veut pas aller, c'était écrit 500 mètres" dit Matt à Romek.
"Je pense qu'il y a encore du temps avant qu'on y arrive" répondit Romek.
"On a roulé plus de mille kilomètres mec" assura Matt.
"Ne sois pas idiot, je suis sûr qu'on est là sur la carte" pointa Romek.
"Est ce que t'es vraiment en train de parler de la carte où il y a presque des mileys dessinés pour dire quelle distance on doit parcourir?"
"Ouais c'est vrai" dit Romek "let's go mate!"
Ils étaient de nouveau sur leur scooter et après le premier virage, ils virent le petit village où était la Sabaidee Guesthouse.  Ils passèrent devant sans un regard et allèrent à la suivante, une centaine de mètres plus loin. C'était une petite guesthouse chaleureuse avec des bungalows qui donnaient sur la forêt inondée. Après une douche, ils décidèrent d'aller manger dans la première guesthouse. Nous n'avons pas pu les suivre car le propriétaire de la guesthouse est un des dirigeants de notre organisation. Mais nous les avons vu ressortir cinq minutes plus tard, mort de rire et blaguant sur l'endroit. Ils retournèrent à leur guesthouse pour y manger et allèrent dormir.
Aujourd'hui,  ils ne ressemble toujours pas à de dangereuses personnes. Mais nous les suivrons demain pour en être convaincu.

Vue du bungalow de la Phou-Sy Guesthouse

Jour 4.

Ils se réveillèrent très tôt, avant le départ du bus pour être honnête. Ils s'assirent près d'un feu de camp pour boire un thé et un café, et ils chevauchèrent une nouvelle fois leurs scooters. Ce fut le jour le plus court en distance. Ils avaient presque réalisé la boucle dans son intégralité. Ils allèrent lentement comme ils s' arretaient souvent pour prendre des photos. La route était toujours aussi belle avec toutes ces montagnes autours. Ils conduisirent jusqu'au site d'escalade, connu mondialement, près de Thakhek. Ils semblaient vouloir essayer. Ils s' arretèrent au restaurant du site, et l'ambiance semblait leur déplaire. Il faisait toujours froid, et c'est peut être pourquoi ils filèrent jusqu'a Thakhek. Une fois arrivés à la guesthouse et rendirent les scooters après être allé acheter leur ticket de bus.
Notre rapport s' arrète ici, la FPL pense que ce ne sont que des stupides falangs, essayant de voyager pour découvrir le monde, sans aucune idée précise, pour rencontrer de nouvelles personnes. Ils ne sont pas dangereux pour notre beau pays. Vive le Laos. Fin du rapport.

Un indigène sur le bord de la route

Après un moment dans la guesthouse, ils rencontrèrent Marion, une française voyageant en vélo dans toute l'asie du sud est, toute seule. Ils allèrent manger ensemble, et après une longue et belle discussion, ils allèrent se coucher. Ils attendaient le jour suivant avec appréhension, les voyages en bus ensemble étaient toujours particuliers. Mais 24h plus tard, somnifères toujours plus ou moins actifs, ils étaient à Luang Prabang, au nord du pays. Leur première phrase, une fois à l'arrière d'un tuk tuk fut : "Mais c'est pu**** de froid ce pays, pourquoi on est venu ici déjà?  Dehors y'a des gens en tenue de ski et il neige presque!"
Vous ai je dit que les somnifères étaient toujours actifs ? Ma faute, ce n'était pas des somnifères, c'était du valium.

Arrivée écroulée dans le tuk tuk de luang prabang. Valium effect.


lundi 12 janvier 2015

Pour Charlie, mais pas que.

Je suis Charlie, Jessy et Noémie,
Je souffre de voir cette vie sans répit
Chacun accuse le coup en famille.
Je suis Iztael, fils de Koranabe,
Je pleure de voir notre arbre tomber
Symbole de la vie pour notre humanité.
Je suis Samir, Laeticia et Nadir,
Je suis frustré de voir mon peuple souffrir
A cause de regles officielles universelles du pire
Qui me disent que mon oncle et mon frere sont des ennemis de la liberté
Je m'en vais chercher refuge au milieu des kafirs.
Je suis Sagar, William et Sadhana,
Fatigué de voir tous ces parias,
Controler ma vie et mes choix.
Je suis Julia, Kyuss et Sarri,
Choqué de voir arriver dans ce pays
La folie des hommes démunis.
Je suis Andrew, Kate et Anable,
Marchant au milieu de ces intouchables
Le coeur serré de ne pouvoir être aimable.
Je suis Dan, Lauryn et Aimé,
Choqué de voir ces frères menacés
Par la peur raciale de ces illuminés.
Je suis aussi Yorgev, Ivanna et Igor,
Vivant sous cet embargo fort
D'antidemocratie, de menteurs et de morts.
Je suis toi, comme tu es moi,
Tu t'indigne de voir ça chaque mois
Restes tu sur cette chaise en émoi,
Plutôt que de courir aider ces enfants nés dans les mauvais pays
Le monde est intense, dur et certaines personnes t'auront menti
Si tu pense que c'est fini, qu'il n'y a plus d'espoir dans cette vie
Qu'au final, c'est tout aussi bien de rester là, assis,
Attendant que les grandes personnes s' occupent des soucis.
Je suis sidéré de voir que peu comprennent ce monde rassis
Qu'il faut marcher tous ensemble vers ici,
ou là pour que nos cerveaux redemarrent ainsi.
Dure réalité que d'accepter que la vie,
Aussi censés que nous puissions être amis
De dire les choses, raconter nos envies,
Puisse être digne d'une anti-fantaisie.
Je suis Charlie, Nadir et Joao
Vivant dans la terreur tout la haut
De ne pas finir cette journée sur le dos,
Inerte, grave de lucidité et effrayé
Par cette majorité de minorités,
Qu'on utilise à des fins égoistes déviées
Pour en faire des cibles politiques,
Celles qu'on parjure, qu'on jette des briques
Pour rassurer le citoyen moyen mythique.
Lui dire que tout va bien,
Que le problème c'est les autres
Qu'ensemble tout peut changer
Tout en ne devant pas bouger
C'est la seule voix chez les notres
Et les médias s'en chargeront demain.
Fadaises ! Mensonges et Vilénies !
Pour moi la démocratie est en sursis,
Rien ne changera avec tant d'esprits endormis.
Je suis Moi, Toi et Lui
Mais je ne suis pas celui
Qui viole et excise les petites filles
Rend infirme les enfants pour qu'ils mendient
Perd la raison et trouve un fusil
Au nom de quelques dieux indécis
Rentre dans un café et joue avec les vies.
Je n'ai même pas besoin de t'énumerer
Tout ce que tu verra à la télé
Je fuis ce système où les coupables
Ont besoin de ton accord affable
Pour continuer en toute impunité
A dépecer cette terre prêtée,
Jusqu'au jour où ils fuiront
Faire ça sur d'autres horizons.
Quand, mais quand verra tu
Que tu es Yorgev tout autant que Cabu
Que je pleure pour toi et tes amis disparus
Que je pleure pour ton égoisme de "m'a tu vu"
Que je pleure pour toutes les victimes,
Et les familles de ces êtres perdus en abyme.
Je suis vraiment désolé de dire ça à haute voix
Je suis souffrant, mais je crois en toi.

dimanche 11 janvier 2015

Les 4000 iles

Enfin, la pétanque a été jouée! Et avec du pastis, s 'il vous plait!

Don Det est une petite île sur les quatre mille îles, où un petit village touristique s'est créé depuis quelques années. La population de ces îles semble s' être organisé pour ouvrir à peu près partout des guesthouses et des restaurants carrément chez eux.


Dans chaque guide que nous avons lu, il était écrit que Don Det et Don Khone (l'île près de Don Det, un pont existe entre les deux iles) sont des lieux où on faisait la fête tous les jours et où il y avait beaucoup de touristes. C'est à moitié vrai. Il n'y avait pas tant de gens que ça et les bars ferment à 23 heures. Mais il y a tellement d'endroits tranquilles où se détendre, qu'on ne remarque même pas qu'il peut y avoir une fête dans quelques bars.
La plupart des gens étaient français et allemand, mais nous avons rencontré beaucoup de personnes de partout dans le monde. Et des gens sympas avec de très beaux esprits. Brésil, Argentine, Espagne, Usa, Québec, Pays-Bas et beaucoup d'autres!


Il n'y a aucune voiture sur l'île, quelques scooters et beaucoup de vélos. Le vélo semblait être une bonne option pour découvrir et explorer les deux îles. La location coutait l'equivalent d'un euro par jour. Autant en profiter.
Au début nous avons décidé d'aller voir une cascade, nous avons traversé le pont entre Don Det et Don Khone. Le prix du ticket nous aurait permi de manger deux bons repas, mais bon, nous sommes curieux de voir cette chute d'eau.
Ca casse pas trois pattes à un canard comme chute d'eau.
C'est grand, certes. Bruyant, ok. Sympa, ouais. Intéressant, mouais.
Mais de voir une rivière aussi grande que le mekong, se deverser sur 200 mètres de large, et quelques dizaines de haut, ben ca fait quelque chose quand meme. Il y avait également une petite plage où vous pouvez vous baigner et ainsi tester la force du courant en à peu près toute sécurité de type laossienne.
Nous sommes également allés à une deuxième plage un peu plus loin où on peut louer des pirogues pour aller voir des dauphins d'eau douce.


Je suis également allé à la fin de l'ile de Don Khone, où j'ai pu profiter du gigantisme du Mékong. C'était vraiment surprenant et sans voix. Pour moi. Je ne ai jamais vu un tel grand fleuve.


La forêt que j'ai traversé quand je suis allé là était digne d'une faerie. Les arbres sont à l'état sauvage, sans ucun impact humain depuis un long moment. C'était un ressenti agréable. Je me suis senti seul, sentiment que je n'avais pas eu depuis un momentt tout en étant libre, entouré de Gaia, Mère nature.
Pour la soirée du nouvel an, nous sommes allés en bateau voir le coucher du soleil avec une douzaine potes que nous avions rencontrés les jours auparavant. C'était une très petite île où nous avons fait de la musique, nous avons nagé, discuté et nous avons apprécié la Laolao, un alcool local. La fête organisée sur la plage pour célébrer le passage de la nouvelle était vraiment bien si vous aimez la musique clubbing et de boite de nuit. Il n'y a pas eu de compte à rebours, j'étais déçu, mais j'ai passé le cap de la nouvelle année à parler avec une belle personne.  Nous sommes parti de là et avons trouver des gens qu jouaient de la guitare autour d'un feu de camp. J'ai rencontré une personne très sage qui m'a parlé de la vie, et n'a fait que multiplier mon désir de continuer à découvrir le monde. C'était vraiment une belle soirée qui cloturait une belle année.

Premier lever de soleil de 2015

Les 4 jours suivants nous avons décidé de commencer à se détendre un peu. Et nous avons réussi, haut la main!
Le matin du cinquième jour, nous avons pris le bateau pour retourner sur le «continent» et nous avons décidé d'aller à Thakhek petite ville à la frontière de la Thaïlande, en bus. Pour l'instant, les voyages en bus nous donne matière à avoir de bon souvenirs.
A présent, je suis dans le bus, essayant d'écrire sur ma tablette avec certains défis autour de moi: le bus se dandine comme un cheval mal dressé (peut-être que le bus est cassé, ou peut-être que la route est détruite, peut être les deux en fait) et la clim' souffle de l'air chaud, le bus ressemble un peu à un sauna.
Je continue à sourire, bienvenue au Laos, je vais être surpris chaque jour, et cela ne me surprend pas du tout. Pas du tout.

Bienvenue sur la terre !


mardi 6 janvier 2015

La vie a la ferme & permaculture (24min)

Je profite d'etre de retour a la "civilisation" pour vous faire partager un bout de ma vie a margaret river et a la ferme Fair Harvest. C'est un petit film non professionel que j'ai realisé un jour de beau temps. Le film dure 24 min et je ne vous en voudrai vraiment pas si vous ne le regardez pas ! :)
Bonne visio !