lundi 6 avril 2015

Denmark & Nature omnipresente

La route prise, nous voilà en dehors de Margaret River, douce et attachante ville. Le voyage commence sur la création d'attrapes-rêves et de bracelets bresiliens. La route, Caves Road, est l'ancienne route qui suit l'océan.


Une erreur d'orientation nous fait arriver à Pemberton,  tout petit patelin de quelques pas beaucoup d'habitants.
Là,  il y a les vestiges de ce que fut un temps la sécurité des incendies. Nous marchons dans la forêt jusqu'à trouver les arbres immenses que nous cherchons. Autours d'eux sont incrustés des barres de fer, qui construisent un escalier pour monter à la cime, où une cabane attend ceux qui ont le courage de se retrouver à plus de 60m de hauteur, sans filet de sécurité. Mais la vue y est imprenable, et l'on peut distinguer d'autres arbres, de la même fonction, au loin. Auparavant, les avions et les hélicopteres n'existant pas, il était nécessaire de monter à ces arbres pour surveiller tout risque d'incendie. En Australie, les feux de forêt sont ravageurs et gagnent rapidement du terrain.
Bon, à ce moment là, moi, devant l'arbre, je ne me sens pas de monter, mais il parait que la vue y est incroyable. 58m de hauteur, c'est tout de même pas rien.
Nous continuons la route, avec l'espoir d'arriver à Denmark, notre première étape, avant la nuit.

Première pleine Lune, Denmark, WA

Nous traversons une forêt qui a brulé il y a quelques semaines, et les arbres carbonisés encore fumants, nous regardent d'un air triste. L'atmosphère d'une forêt, qui jadis devait être merveilleuse, une fois brulée est étrange,  voire même perturbante.

Routes dite "Ondulées"

Nous roulons vraiment doucement de peur d'abimer un kangourou avec WoonJa car la nuit tombe très vite, et nous ne sommes pas encore arrivés. Puis la route MacLeod (oui comme Conrad, apres avoir vu la désolation de la forêt disparue, la vie nous envoie son signe d'immortalité pour prouver une fois de plus la superiorité de la planète Terre) se montre sur notre gauche. Au bout nous y trouverons la maison d'un italien, Francesco, d'une française, Marie, et de leur deux filles Australienne, Laura et Chloé. Ce sont des amis d'amis et nous ont été chaudement recommandés. Laura me fait beaucoup penser à ma nièce Julia avec qui j'ai joué au mêmes jeux lorsqu'elle était plus petite. Je me rend compte avec ces petites choses de la vie à quel point certaines personnes peuvent vous manquer.
Quoi qu'il en soit nous tombons à pic, car ils doivent partir pour le weekend, et nous faisons notre première expérience de dog sitting en Australie. Nous devons donner a manger à Sacha leur chien pendant leur absence de 4 jours. C'est en même temps du House Sitting (gardiennage de maison), ce qui nous fait une double expérience à rajouter sur le CV.
Pendant ces quatres jours, un nous servira à profiter d'un toit,  d'un vrai lit, d'une cuisine, et d'une salle de bain, tout en ayant la terrasse et l'écran géant. Ah oui, ai je besoin de préciser une fois de plus que nous sommes au milieu du bush, de la foret et rien autours a moins de 10km ?
Un deuxieme jour nous servira à aller découvrir les plages environnantes, comme la plage de Conspicious Cliff où nous conquerirons une colline imprenable défendue par des buissons à ronces et des serpents venimeux, mais une fois en haut, la vue est admirablement merveilleuse. Nous sauterons jusqu'en bas à l'image parfaite de kangourous. Et nagerons dans l'océan à l'image parfaite de poissons, nus.

Yoga sur La colline imprenable de Conspicious Cliff

Il y aura aussi la baie des éléphants, où d'immenses rochers se dissimulent sous des traits éléphantesques. On ne sait jamais, peut être ont ils peur de leur condition de rocher. Nous verrons Peaceful Bay, pas de beaucoup mais le nom fait rêver.

L'intérieur d'un Tingle Tree

Un troisième jour nous fera aller à la Vallée des Géants. Les géants, ce sont des Tingles. Je ne connais pas le nom français,  mais si quelqu'un peut nous le partager, je l'en remercie d'avance. Les tingles sont des arbres sur-arbres, voire peut être même les ancêtres de Super Arbre, le super héros des arbres. Il faudrait 10 personnes essayant de l'entourer, les bras tendus, pour faire le tour complet de chacun d'entre eux. Et cela pour les plus jeunes. Les plus vieux sont surprenants de gigantisme. On pourrait y faire rentrer à l'interieur (car beaucoup ont brulés de l'intérieur)  des vans et peut être même camper à plusieures tentes.
Dans cette Valley of the Giants, était un parc. Dans ce parc était un site payant. Dans ce site payant était une vue à 15m de hauteur sur des ponts métalliques. Dans cette idée,  il fallait payer 15 dollars chacun pour voir ce que nous pouvions voir dans cette immense forêt tout autours. Vous comprendrez qu'on a préféré aller se ballader gratuitement autours. Cependant il y avait une partie gratuite, où nous pouvions voir quelques arbres centenaires, comme Grand'Ma, un Tingle à Lunettes. J'ai laissé l'esprit d'un arbre jouer avec mon didgeridoo, et de son intérieur (littéralement puisque j'étais dedans) vibrera un long et envoûtant message qui saisira toute vie aux alentours. C'est la première fois que je comprend le langage d'un arbre au travers de mon didgeridoo (Pour ceux, sceptique et tout autre non reveur, ce n'est bien évidemment pas l'arbre qui soufflait dans mon didge, c'était bien moi, mais en très profonde méditation au coeur de cet arbre, j'avais la sensation que l'arbre me guidait dans les vibrations, ndlr).

Grand'Ma Tingle

Dans cette journée,  j'ai également pu conduire un bateau attaché en remorque. Hé ouais, c'est pas tous les jours que ça m'arrive. Un petit catamaran que l'on a amené à Walpole pour les besoins d'une course.
Nous avons aussi croisé un chemin pédestre qui suit la côte ouest et part au Sud. Un ancien chemin aborigène,  semblerait il.
Une quatrième journée nous fera nous ballader et découvrir la vie locale. Nous découvrirons la pétanque locale, appelée le jeu de "ball". La balle est légerement ovale, et sept fois plus grosse qu'une boule. Les participants sont a 30 mètres du jeu et essaye par équipes de se rapprocher de la balle centrale. Moyenne d'âge, soixante dix ans.

Plage de Conspicious Cliff et ses fleurs du bush

Nous irons nous ballader du coté de Monkey Rock, que nous ne verrons pas, car il se faisait tard, et nous n'aimons pas conduire la nuit ici. Et nous verrons William Bay, magnifique mer, où nous ferons la découverte des "Blowholes". Ce sont des falaises. En haut il y a des trous qui descendent jusque dans l'océan. Et par un phénomène de vagues et de marées, l'eau s'engouffre dans les entrées du bas, et remonte pour créer des geysers au niveau des sorties du haut. La mer est à une cinquantaine de mètres plus bas, cela doit créer une sensation étrange et impressionnante. Cela "doit", car l'océan n'en faisait qu'à sa tête, ne recrachait que des jets d'air par ces trous.

Blowholes, "trous qui soufflent"

Les deux jours suivants, nous resterons avec la famille, et nous irons même jusqu'à faire des pizzas dans leur four à bois. Sept exactement, et une nutella banane noix de coco, et macadamia brisée on top !
Alors que nous nous disions que nous devrions repartir un jour où l'autre, est arrivé un homme d'une soixantaine d'années qui après avoir parlé avec nous, nous offre une journée de travail, pour peindre quelques murs chez lui. Nous aurons même droit à du fromage pour le repas. Et du vrai.
Ensuite, quelques nouveaux sous en poche, nous décidons de partir pour Albany.
Oui, l'australie a de l'humour. Ou un manque d'inspiration.
Apres Denmark, voila donc Albany. La route n'est pas très longue, ni très belle, et Albany a l'air immense.
L'Est nous appelle, et nous avons un sourire qui dépasse largement nos espérances.


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